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Le chevalier désaffublé

Vivre est assez bouleversant
quoique médisent nos sceptiques
De quoi demain sera-t-il fait
ô plus on va plus on le sait
car enfin le jeu perd sa mise
et les dés meurent dans nos mains
Porte de plus en plus étroite
qu’il est maigre notre destin
pour y trouver de quoi le fuir

J’ai force suffisante en moi
pour me lever chaque matin
le dur est de s’acclimater
à nouveau après cette halte
en luminosité lunaire
où le rêve tisse une toile
que l’on déchire dans la rue

Pas à pas ramendons filet
de notre vie imaginaire

Georges Perros, Une vie ordinaire

(Et le Dispariteur, au galop, dit-il, je galope je galope mais je ne suis pas à la maison, merci chevalier Queue, il lit encore Perceval, donc, mais il écrit Queue au lieu de Keu. Plus tôt dans la matinée il écrivait: Et Queue parmi la sale vint, trestoz desafublez, et tint an sa main destre un bastonet, el chief un chapel de bonet, don li chevol estoient blont, n'ot plus bel chevalier el mont, et fu tresciez a une tresce, et non, il n'y avait, il n'y eut, dit-on en ancien français, il n'y eut pas de plus beau chevalier au monde, ses cheveux blonds, il avait sur la tête un chapeau, de quoi, de bonnet, je ne comprends pas, ou alors ce sont les poils du bonnet qui sont blonds, il tint dans la main droite un petit bâton, il fut tout désaffublé, et c'est le plus beau mot du texte, désaffublé.)

Le Trésor de la langue française précise:

DÉSAFFUBLER, DÉFUBLER, verbe trans.
Enlever ce qui affuble, ce qui harnache. Son casque défublé à la main, il [Sylla] marchait et rêvait (L. DAUDET, Sylla, 1922, p. 9).
P. métaph. Le désir de se dénuder l'âme, de rejeter la robe de cérémonie et de défubler la perruque est plus fréquent qu'on ne le pense (L. DAUDET, A. Daudet, 1898, p. 194).
Emploi pronom. réfl. Se défubler de son habit de soirée, de sa cuirasse. Il se désaffubla en un moment (Ac. 1932). Le petit Chose était (...) en train de se désaffubler, quand il entendit un machiniste qui l'appelait (A. DAUDET, Pt Chose, 1868, p. 298). L'infortuné n'avait pas eu le courage de desserrer sa ceinture algérienne ni de se défubler de son arsenal (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 56).
Prononc. et Orth. Seule transcr. de désaffubler ds LITTRÉ et ds DG : dé-zà-fu-blé. Admis ds Ac. 1932. Défubler est transcrit ds les dict. mod. [defyble], (je) défuble []. N'est pas admis ds Ac. Étymol. et Hist. I. Ca 1138 desfubler (GAIMAR, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 6389). II. Ca 1170 sei desafubler (Rois, éd. E. R. Curtius, I, XVIII, 4). Dér. de affubler*; préf. dé(s)-*; I par substitution; II par adjonction. Fréq. abs. littér. : 1.

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