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Sa vérité au vent

C'était un drôle d'anniversaire. Le gâteau figurait un certain Georges. Un personnage de dessin animé. Je dis cela car le lendemain je feuilletai Un certain Plume. Et je feuilletai aussi un recueil jauni d'Alain Bosquet qui me parut si familier que presque j'en pleurai.

Georges était au chocolat, le gâteau brun recouvert d'une peau rose et d'un habit rouge. Les pieds étaient en pâte d'amande. On rompit le second pied, il y avait deux amateurs.

Le petit souffla les trois bougies, et les ressouffla. N'y goûta pas, à Georges. Mangea une crème dessert.

Je fus tout à fait nul. Sur les huit premières questions, je ne comptais que trois bonnes réponses. Je n'avais aucune idée de l'heure de sa naissance, ne connaissais pas tous ses prénoms, m'étais trompé sur l'âge de ses premiers pas, ne connaissais pas son dessin animé préféré.

J'étais préoccupé par un certain H qui se débattait contre père et médecins. C'était un garçon mais tout le monde ne semblait pas d'accord. Je me familiarisais avec ce drôle de verbe de mégenrer qu'il m'avait fait découvrir. C'était devenu plus clair pour moi : "mégenrage / mais j'enrage !"

Ce soir-là je fus Monsieur Personne.

Mais:

Monsieur Personne
effacera les villes,
s'enivrera de vieux royaumes
comme de vins mal digérés,
s'inventera une âme...

C'est du Alain Bosquet.

Le lendemain, au milieu des passants, un peu en retrait dans un pseudo-café, j'écrivis quelques vers.

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