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Strapontins

Sur les quais — valse sommaire, slogan de nos vies: "métro, boulot, libido". Le visage cerclé de noir, la fourrure foisonnant au bord de la capuche, exaspération acrylique d’un halo noir. À ses côtés s'assit une jeune fille, aussi jeune peut-être, mais les yeux — papillons. On ne pouvait concevoir deux êtres plus dissemblables. Attitudes et codes saisonniers, survêtement-nylon noir aux imprimés d’or, cuisses entrouvertes mâlement, tête-balancier obéissant au beat qui pulse à l’oreille, lèvres sans dessin comme rentrées dans la bouche, regards indéchiffrables sur l’écran d’un smartphone aux bonbons colorés — et, sur le strapontin voisin, la grâce incarnée et l'animation d’un théâtre intérieur, communiquant au spectateur admiratif le sourire de ses yeux, le désir de l’écrire.

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