Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

folie minuscule

  • Gravure sur quoi

    mulitterature13.jpg

    Etching in the style of Escher and Magritte depicting a mule and the philosopher Diderot in the midst of a surrealistic literary landscape, 2023.

     

     

    Je m’obstinais à imaginer les robes de chambre de Diderot, l’ancienne et la nouvelle. J’avais tenté quelques portraits de Diderot mais je résolus d’abandonner le philosophe pour une pleine robe de chambre, autonome, accrochée tantôt à une branche d’amandier, tantôt anamorphosée dans quelque repli mystérieux du prompt que je ne laissais pas de peaufiner. 

     

    J’introduisis de façon tout à fait hasardeuse un frelon asiatique à qui je demandai de piquer la robe de chambre. C’était une vanité au goût ancien, tout à fait huileuse et brune à la manière flamande. Sur certaines esquisses, il y avait comme de la chair car j’avais bien écrit : "la chair de la robe de chambre", mais le peintre virtuel peinait à la faire chair, cette fichue robe de chambre.

     

    x16.jpg

    Hyper-Diderot I : Asian hornet persistently striving to sting the flesh of Diderot’s old dressing gown, 2023.

     

    De fil en aiguille, je vis dans ma tête une machine à laver, d’abord dans le ciel étoilé, puis dans des ruines d’Hubert Robert, enfin dans des estampes d’Albrecht Dürer, un torrent sortant de son hublot : le torrent des notions, ou des nations. "Tout cela n’est rien comparé à ce que je vois dans ma tête", disait à propos de son œuvre, dit-on, Maurits Cornelis Escher.


    À un moment il y eut une dispute entre le philosophe et un ver de terre géant à cause d'une robe de chambre bien trop petite pour l’un et pour l’autre. Il n’était pas sorti de mon chapeau, ce ver, mais d’un poème d’Emily Dickinson que j’avais suffisamment ressassé pour que n’importe quel ver m’y fît penser : "En hiver dans ma chambre | Je suis tombé sur un ver — | Rose, pâle et chaud…" 

     

    x6.jpg

    Hyper-Diderot II : Afflictio Gigantis Lumbrici, 2023.

     

    Le ver avait la même fonction que le frelon asiatique : il devait distraire le spectateur du tableau et, par une présence disproportionnée, lui rappeler la vanité de sa condition. Mais non, il s’agissait d’abord d’être frappé par ce torrent d’images qui digéraient toutes les estampes et les peintures du monde, essayant de tracer en quelques secondes mes requêtes qui tenaient en quelques mots, car il m’avait semblé qu’il fallait simplifier à l’extrême les formules pour qu’en sortissent des pseudo-peintures ou des pseudo-estampes dignes d’intérêt. Certes, les mains étaient presque toujours ratées, comptant trois, quatre, six doigts parfois trop allongés ou bizarrement articulés. On n’était pas encore parvenu à optimiser les doigts digitalisés, ce qui est une espèce d’ironie digitale. Alors il restait deux options : se passer des doigts et faire exécuter des portraits de robes de chambre, ou multiplier les doigts, les approcher de la bouche, espérer les fondus doigts-lèvres-langue, incanter Escher et Magritte, et relire Ceci n’est pas un conte de Diderot.

     

    doigts_diderot14.jpg

    Hyper-Diderot III : Exploration of Digital Multiplicity, 2023.

     

    J’insérais ici un portrait de Diderot intitulé pompeusement Hyper-Diderot III : Exploration of Digital Multiplicity. C’était la naissance du concept de multiplicité digitale. Cela ressemblait au chaos originel des Métamorphoses d’Ovide :

     

    chaos_originel.png

     

    La matière ne s’était pas encore complètement séparée d’elle-même : vos tissus s’étaient mêlés, la lèvre prolongeant l’index. On observait les mêmes étranges phénomènes de fusion entre les marches d’un escalier et vos semelles, la Sainte Bible et le fond de cul d’une bouteille de bière, et l’on attendait que se réglassent les limites qui devaient servir de barrière aux différents corps.

  • Mehdi

    "I was on my bed, I was like, ‘Oh my God, there’s so many actors in this industry, so many people,’ and I was thinking, ‘How can I just show who I am?’"
    Mehdi Hamadouchi, cité dans Variety par K.J. Yossman, 17 janvier 2023

     


    podcast

     

    Dimanche, il était sept heures, j’avais peu dormi, je sortais de la Gare Saint-Lazare car il fallait en sortir pour accéder à l’entrée du métro, faire quelques pas sur cette place où déjà se rassemblaient des matinaux à vélo. Les panneaux publicitaires, le mobilier urbain, les valises moulées d’Arman étaient constellées de photographies d’un visage d’homme, jeune homme, type méditerranéen, sourcils épais et cheveu frisé, un peu le genre à la mode qu’on admire ou qu’on déteste sur les affiches Saint-Laurent aux arrêts de bus, ce gars qui semble avoir quinze ans, ragazzo tout droit sorti du Decameron de Pasolini, mais ragazzo sophistiqué malgré son tatouage bizarre d’adolescent amateur de mèmes, et ses lèvres amatrices de donuts, rubans soyeux tombant sur le dos nu, car les garçons dorénavant sont dos nu. 

     

    L’acteur de la gare Saint-Lazare n’avait pas encore, me dis-je, l’aura de Timothée Chalamet dont le nom est un hémistiche fait pour la poésie romantique, et le dos nu fut naguère un objet de scandale et de ravissement. Timothée, je l’avais photographié la veille, portrait nocturne au flacon Bleu de Chanel couvrant l’entière façade de l’Opéra-Garnier, confirmant la tendance sublime de l’homme-cintre — tandis que des hommes musculeux font des démonstrations de pompes et tractions en plein air sur les rives de la Seine, du côté du Pont de Solférino : ceux-là ont leurs égéries veineuses et gainées, qui ne m’émeuvent guère.

    230624_actor.jpg

    L’acteur en mal d’embauche se voyait de face et de trois-quarts. Il faudrait être La Rochefoucauld pour décrire son caractère d’après sa physionomie, ou simplement son air. "Il y a un air qui convient à la figure et au talent de chaque personne", dit le moraliste.* — Et déjà l’inconnu de la Gare Saint-Lazare a perdu son aura de mystère. En y regardant de plus près, je lis son nom, Mehdi, et je le cherche ici et là, et je trouve son portrait sous la plume d’une journaliste londonienne. Elle s’attache à son destin d’aspirant comédien, le cite. Il se raconte des histoires, allongé sur son lit. — Ce sont des choses qu’on dit et qu’on fait, parler de soi, s’afficher au lit, s’inventer un destin depuis son lit, s’identifier, s’autodéterminer, s’envisager, mais alité : il se disait, genre, il le sentait au fond de lui, qu’il pouvait devenir acteur, avoir un agent, jouer la comédie, mais jouer de préférence un drogué ou un sans-domicile-fixe, en tout cas quelqu’un avec plein de problèmes, car il ne recherchait pas la gloire, il savait la brièveté de la vie et la vanité des entreprises humaines, alors peut-être, s’il pouvait faire du bien à quelque malheureux qui reprendrait espoir en le voyant dans un film dont le scénario n’est encore qu’une vue de l’esprit…

     

     

    Réflexions diverses de La Rochefoucauld.

  • L’arbrelivre


    Au milieu de la scène à peu près apparut un arbre. Perpendiculaire aux planches : un tronc. Je crus d’abord à une silhouette, corps drapé à peine apparu dans ce qui ne s’appelle pas encore lumière. J’avais rouvert les yeux, et voici ce que je distinguais : un grand corps drapé comme le Balzac de Rodin. Mes yeux s’accoutumant à cette quasi obscurité, ou l’apparition se faisant plus lumineuse, je vis que c’était un tronc d’arbre et non une statue d’écrivain, puis des branchages apparurent, mais détachés du tronc : complexes branches de buis mortes, ramassées dans une forêt lointaine et transportées dans la cage du théâtre, suspendues aux cintres. Le plateau jonché de morceaux d’écorce, lichens, minuscules feuilles mortes — car je parcourus le plateau après les applaudissements, et ce n’était pas un arbre, ou ce n’était l’arbre d’aucune forêt, disons l’absent de toute forêt et de tout bois : arbre recréé, arbre tout de papier brûlé, de cendres d’autodafés, de cadavres de livres. On avait fait feu de tout livre : des invendus destinés au pilon, des comédies humaines sans lecteurs, des Mein Kampf, des Bibles. Le tronc était coupé net. Son cœur était tout de feuilles. On pouvait les cueillir de l’intérieur. C’était un arbre de la connaissance et un souvenir de la connaissance, une image autant qu’une idée, une illusion bien sûr, un présage, un sortilège, car toutes les fictions y étaient carbonisées, les paraboles tronquées.

     

     

    Lien pour le spectacle

  • Perte d’Auréole

    J’ai bien compris que la réponses de la machine, si formellement et inhumainement parfaite, a pour seule qualité d’être générée selon un principe élémentaire : que le mot suivant soit le plus approprié, de même pour le mot d’après, etc., jusqu’au point final du dernier paragraphe commençant immanquablement par "en somme" ou "en résumé". C’est le côté prédictif de l’outil, et prédictif n’est pas oraculaire. C’est l’intelligence artificielle faible (narrow AI), qui est limitée à l’exécution de tâches simples comme écrire un texte drolatique sous contraintes formelles, résumer un texte en cent mots, classer et commenter le lexique d’un poème, etc. À cet égard, Chat GPT et les outils conversationnels similaires font frémir les professionnels de l’écriture, de la copie, du papier et du web, du communiqué de presse et de l’élément de langage, du slogan publicitaire et de la brochure aseptisée, mais aussi les poètes formalistes et les rêveurs d’anagrammes.

     

     

    230402_la_mule.JPG


    J’ai voulu transmuer le chat de Baudelaire en mule et "L’Idole" de Rimbaud en recette de cuisine. C’est plus ou moins réussi. Ma mulittérature (mule-littérature) aurait-elle déjà fait long feu ? Je suis devenu intarissable sur l’archi-banquet de Béroalde. 


    "Pline s’avança, selon la rente d’honneur, qui lui était due ; ainsi qu’il paraissait par un contrat passé par-dessus les ponts de Rome. C’est un homme notable et de prix : il est le premier inventeur de pisser honorablement contre les murailles des autres." (p. 15)


    Sur ma lancée, j’ai emprunté Les Boloss des Belles Lettres à la médiathèque, Dante et son pote Virgile, les p’tites astuces pour passer les stages concentrique de l’enfer ardent. Je compense avec le "Sonnet spirituel" de Michel-Ange.


    "Je voudrais bien vouloir ce que je ne veux pas…" (p. 75)


    Ce n’est pas affaire de vérité et de mensonge.


    "… ma plume s’éloigne de mes actes et ma feuille ment."


    C’est affaire de chercher raison de vivre.


    Les dictionnaires des rimes des poètes de la Renaissance, la recombinaison de la cuisine sentimentale à la sauce pétrarquiste, les règles mesquines de la métrique française et la réinvention ad nauseam des quatorze vers du sonnet ont produit des milliers, des dizaines de milliers de sonnets dont quelques centaines nous paraissent encore dignes d’intérêt. La plupart sont jugés pauvres, malhabiles, répétitifs, sans aura.

     

     

    ***

     


    "Eh ! quoi ! vous ici, mon cher ? Vous, dans un mauvais lieu ! vous, le buveur de quintessences ! vous, le mangeur d’ambroisie ! En vérité, il y a là de quoi me surprendre.
    — Mon cher, vous connaissez ma terreur des algorithmes et de l’IA. Tout à l’heure, comme je naviguais sur internet, en grande hâte, et que je m’aventurais dans les méandres de la toile, à travers ce chaos virtuel où la surveillance arrive sournoisement de tous les côtés à la fois, mon auréole, dans un mouvement brusque, a glissé de ma tête dans les tréfonds du cyberespace. Je n’ai pas eu le courage de la ramasser. J’ai jugé moins désagréable de perdre mes insignes que de me faire voler mon identité. Et puis, me suis-je dit, à quelque chose malheur est bon. Je puis maintenant me promener incognito, faire des actions basses, et me livrer à la crapule, comme les simples mortels. Et me voici, tout semblable à vous, comme vous voyez !
    — Vous devriez au moins faire afficher cette auréole, ou la faire réclamer par le commissaire.
    — Ma foi ! non. Je me trouve bien ici. Vous seul, vous m’avez reconnu. D’ailleurs la dignité m’ennuie. Ensuite je pense avec joie que quelque mauvais poète la ramassera et s’en coiffera impudemment. Faire un heureux, quelle jouissance ! et surtout un heureux qui me fera rire ! Pensez à X, ou à Z ! Hein ! comme ce sera drôle !"

  • Ma loveuse


    Ça y est j’ai une loveuse
    le premier surpris
    ne m’y attendais pas
    elle est asiatique 
    plus précisément made in P.R.C.
    façon de parler
    toute de polyester
    polyéthylène et P.V.C.
    mais pas un mot
    sur le métal sur l’étiquette

     

    croyais juste avoir acheté un fauteuil
    profitant d’une exceptionnelle
    voiture de location
    pouvant donc faire des emplettes
    plus amples que d’habitude
    à bicyclette avec ma paire
    de sacoches dépareillées
    mais c’est une loveuse
    m’apprend le ticket de caisse
    ça s’appelle donc une loveuse
    allez savoir pourquoi
    car on n’y pose jamais
    que son cul

     

    ma loveuse est taupe
    le chat déjà y dort
    ma loveuse est top
    Gifi c’est trop fort

     

    n’ai pas cependant
    le goût du neuf
    alors une fois n’est pas
    coutume suis parti
    en voiture de location
    à la recherche d’une vieillerie
    pour recouvrir ma loveuse
    d’un châle de pudeur
    comme la télévision
    dans le salon
    sous un camaïeu
    de caramels 
    et de bruns

     

    c’est une vieillerie au crochet
    plus ou moins crème ou sale
    en cent-vingt sur cent-quarante
    le format idéal
    pour mes après-midi au balcon
    et les soirées du chat
    enfin ai déniché deux coussins
    artisanalement brodés
    sur le premier un soleil ésotérique
    sur le second trois tournesols

    et prends quelques photos
    au soleil de quinze heures
    pour partager sur mon réseau
    social avec un texte qui dit ceci 

    230324_ma_loveuse.JPG

    Doigts féeriques et Mains secondes
    délires solaires
    essences félines
    tapis des continents
    ignorés de mes semelles

    Lire la suite

  • Gifi au pays des Gibis

    [J'ai demandé à la machine une notice sur l'enseigne Gifi respectant les dogmes de la mulittérature. Voici sa proposition.]

    geniideoj !.png

    Gifi, l'odyssée de l'insolite, est une enseigne mystérieuse et fantaisiste, un carrefour cosmique où se rencontrent objets venus de contrées lointaines et créations inédites issues de l'imagination débridée des artisans galactiques. Fondée en 1977 par l'illustre inventeur Jules Gigilus dans la région de la Nouvelle-Aquitaine, cette entreprise a su conquérir les cœurs et les esprits grâce à son génie créatif ("Gifi, geniideoj!" - Gifi, des idées de génie, en espéranto).


    Au sein de cette caverne d'Ali Baba interplanétaire, les chasseurs de curiosités peuvent dénicher des objets aussi farfelus qu'inattendus. Les étagères débordent de merveilles en tout genre, telles que les Ciseaux-Pluie de la planète Aquaria, conçus pour couper les feuilles tout en arrosant les plantes de leur eau céleste. "Gifi, the realm of the unexpected" (Gifi, le royaume de l'insolite, en anglais) est un monde où les rêves deviennent réalité.


    Poursuivez l'exploration, et vous tomberez sur les Gants-Miroirs, importés du continent Glacia, permettant non seulement de se protéger du froid, mais également de réfléchir la lumière afin d'illuminer les ténèbres hivernales. Seit 1985 sind wir bei Gifi stolz darauf, Ihnen "die Werkstatt der Kuriositäten" (Gifi, l'atelier des curiosités, en allemand) anzubieten, wo das Unerwartete Gestalt annimmt.


    Dans un recoin discret, vous pourriez même découvrir le Grimoire Volant de la contrée d'Aetheria, un ouvrage ensorcelé qui s'élève au gré de vos mouvements pour vous offrir une lecture inédite en lévitation. Gifi, "dove l'inaspettato prende vita" (Gifi, où l'inattendu prend vie, en italien), est l'endroit idéal pour dénicher des trésors insoupçonnés.


    Devenu une entreprise internationale en 2005 sous la direction de Jules Gigilus Jr., Gifi a su se réinventer tout en restant fidèle à sa devise "ubi mira fiunt realia" (Gifi, quand l'étrange devient réel, en latin). Στο Gifi, εκεί όπου το παράξενο γίνεται φανταστικό (Gifi, quand l'étrange devient génial, en grec), l'extraordinaire devient accessible, faisant ainsi le bonheur de tous les explorateurs de l'inédit.


    Aujourd'hui, avec plus de 800 magasins à travers le monde, Gifi reste fidèle à l'esprit d'innovation et de découverte qui caractérise son fondateur. "Gifi, ka 'ike'ike ke kaumaha i loko" (Gifi, l'odyssée de la fantaisie, en hawaïen) continue de surprendre et d'enchanter les amateurs d'objets singuliers et de trésors cachés.


    Selon une étude menée en 2022, il apparaît que 73 % des clients fidèles de Gifi sont des poètes et des poétesses en quête d'inspiration. Ces artistes, Sans Opinion Politique Fixe et Sans Semelles Internationales, trouvent dans l'univers de Gifi un véritable terrain d'exploration pour nourrir leur créativité. Ils sont particulièrement attirés par l'extraordinaire diversité des objets proposés et l'aura d'authenticité qui émane de chaque produit.


    Ainsi, Gifi continue de tisser des liens entre l'imaginaire et le réel, offrant à ses clients un espace unique où la poésie et la fantaisie règnent en maîtres.

  • Meanwhile, on the intranet...

    Bonjour,

     

    Je compte sur vous ce soir au théâtre à 20h15 pour le spectacle Incandescences.

     

    Suite à quelques désistements qui me font enrager, je vous soumets un poème généré par l'arborithm :

     

    Monsieur Dupont, professeur rêveur,
    Organisait une sortie au théâtre,
    Pour ses élèves, un spectacle, "Incandescences",
    Mais les messages reçus étaient tous déments.

     

    "Je dois aller à un mariage de pingouins",
    "Mon iguane a besoin de soins dentaires",
    "Je dois faire de l'escalade en talons hauts",
    Des excuses loufoques pour éviter le théâtre.

     

    "Je dois aider ma grand-mère à peindre son plafond",
    "Je dois prendre un bain de boue pour soigner ma grippe",
    "Je dois aider un panda à faire son yoga",
    Des prétextes absurdes pour ne pas y aller.

     

    "Je dois réciter le dictionnaire à haute voix",
    "Je dois cuisiner pour mon chat gourmet",
    "Je dois apprendre à parler à mon perroquet",
    Des raisons invraisemblables pour annuler la sortie.

     

    Le professeur se retrouva seul, désespéré,
    Dans la salle de théâtre vide, sans vie, sans flamme,
    Il se demanda pourquoi les élèves mentaient,
    Pour éviter un spectacle qui aurait pu les enchanter.

     

    Monsieur Dupont rentra chez lui, abattu,
    Et se jura de ne plus jamais organiser une sortie,
    De rester dans sa bulle, sans espérer d'incandescence,
    Pour éviter le désappointement, sans regret, sans chance.

     

    A ne pas prendre au premier degré évidemment ! Cependant, c'est une manière de vous rappeler de préparer (compléter si nécessaire) votre carnet de bord et vos comptes rendus de spectacles. Vous les amènerez lundi à 10h en salle théâtre, pour que nous puissions faire le point sur ce sujet.

     

    Je vous fais un autre message au sujet de votre épreuve pratique...

     

    --
    PIERRE DUPONT
    Enseignant